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Le lendemain, Mathis était assis avec sa collection de dinosaures, plongé dans ses pensées. Il ne combattait pas seulement une ombre imaginaire — il se préparait à protéger son espace personnel dans le monde réel.
Il trouva Capitaine Étoile dans la cuisine et posa la question qui le troublait. « Pourquoi les Ombres Envahissantes existent ? Pourquoi elles ne respectent pas les territoires des autres ? »
Capitaine Étoile posa ce qu’elle faisait et l’invita à s’asseoir avec elle.
« C’est une question très importante, » dit-elle. « Les Ombres existent parce qu’elles ont oublié les lois universelles du respect. Elles pensent que leur désir d’envahir est plus important que ton droit d’être en sécurité. »
Mathis fronça les sourcils. « Mais c’est injuste. »
« Oui, c’est injuste. Et c’est pourquoi nous devons être plus forts qu’elles. »
Elle sortit une carte stellaire spéciale. « Les Ombres ont un secret : elles ont peur des explorateurs qui connaissent la vérité. Et la vérité, c’est que ton corps, ton espace, t’appartiennent à toi et à personne d’autre. »
Mathis réfléchit à cela. « Même si l’Ombre est… quelqu’un que je connais ? »
Les yeux de Capitaine Étoile étaient sérieux mais gentils. « Même si c’est quelqu’un que tu connais. Même si c’est quelqu’un que d’autres personnes aiment ou respectent. Personne n’a le droit d’envahir ton espace sans permission. »
Ce soir-là, Mathis et Capitaine Étoile passèrent un appel important. Elle expliqua au père de Mathis qu’ils n’iraient plus chez grand-père. Mathis écouta tandis qu’elle parlait clairement et fermement, le protégeant sans honte ni hésitation.
« Tu vois, » expliqua-t-elle après l’appel, « même les adultes doivent parfois utiliser leurs pouvoirs pour protéger les territoires sacrés. »
Mathis se sentit à la fois soulagé et un peu triste. Certaines choses lui manqueraient de ses visites chez son grand-père, mais il comprenait maintenant que sa sécurité était plus importante que la politesse.
Pour la première fois, il réalisa pleinement que ce qui s’était passé n’était pas sa faute, et qu’il méritait d’être protégé.
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L’aventure continue !
Identifiant de l’histoire : 39