• Enfant-héros : Élina
  • Âge : 3 ans
  • Personnalité : timide, curieux, créatif, sensible, malin, rêveur, impatient, autonome, calme, spontané, têtu
  • Passions : Elle adore les images dans les livres.
  • Autres personnages : Sa mère (Aude) et sa nounou (Pauline).
  • Thème : Autre
  • Problématique : Sentiment d’abandon
  • Détails : Pauline, sa nounou, a quitté brutalement la crèche sans dire aurevoir à Élina. Élina est très perturbée depuis, elle est ronchon, elle se sent en insécurité et très émotive.
  • Style d’histoire : null
  • Identifiant de l’histoire : 37

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La porte s’ouvrit sur une pièce lumineuse qui ressemblait étrangement à la salle de jeux de la crèche. Au milieu se tenait Pauline, mais une version un peu floue, comme faite de brume claire. Elle souriait, ses lunettes rectangulaires brillant doucement dans la lumière.

« Pauline ! » s’écria Élina en courant vers elle.

Mais quand elle essaya de la toucher, ses mains passèrent à travers comme dans un nuage. Élina s’arrêta, confuse.

« Ce n’est pas vraiment Pauline », expliqua doucement la Gardienne des Histoires. « C’est le souvenir de Pauline, et les mots qu’elle aurait voulu te dire. »

Le Monstre de l’Adieu flotta près d’elles, plus petit qu’avant, presque de la taille d’Élina maintenant. « C’est tout ce que je garde ici : les mots non dits, les adieux manqués. »

L’image brumeuse de Pauline s’agenouilla pour être à la hauteur d’Élina. Quand elle parla, sa voix semblait venir de très loin.

« Ma petite Élina, je suis désolée d’être partie si vite, sans te dire au revoir. Je ne voulais pas te faire de la peine. »

Élina sentit des larmes monter à ses yeux. « Pourquoi tu es partie ? Est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ? »

La Pauline de brume secoua la tête, son sourire devenant triste. « Non, mon petit cœur, tu n’as rien fait de mal. Tu es une petite fille merveilleuse. J’ai dû partir parce que ma famille avait besoin de moi dans une autre ville, très loin d’ici. C’est arrivé si soudainement que je n’ai pas eu le temps de dire au revoir à tous les enfants que j’aimais. »

« Mais tu aurais pu me téléphoner, ou m’écrire une lettre », dit Élina, la lèvre tremblante.

« Tu as raison », acquiesça la Pauline de brume. « J’aurais dû trouver un moyen de te dire au revoir. J’étais triste aussi, tu sais. Parfois, les adultes ne savent pas comment dire des choses difficiles, surtout aux enfants qu’ils aiment beaucoup. »

Élina réfléchit à ces mots. Elle n’avait jamais pensé que les adultes pouvaient aussi avoir peur ou ne pas savoir quoi faire.

« Est-ce que tu m’aimes encore ? » demanda-t-elle d’une petite voix.

Le visage de la Pauline de brume s’illumina d’un sourire chaleureux. « Bien sûr que je t’aime encore, Élina. L’amour ne disparaît pas quand les gens s’éloignent. Il reste dans le cœur, comme un trésor précieux. »

Le Monstre de l’Adieu s’agita, semblant mal à l’aise. « Assez ! Les adieux font mal, ils brisent les cœurs ! »

Mais Élina se tourna vers lui, tenant son carnet magique. « Non, Monstre de l’Adieu. Les adieux sont tristes, mais ils font partie de la vie. Pauline m’aime toujours, même si elle est partie. »

Le Monstre sembla se dégonfler un peu plus. « Mais… mais alors pourquoi tant d’enfants comme toi sont tristes quand quelqu’un part ? »

« Parce que les personnes qu’on aime nous manquent », répondit Élina avec une sagesse étonnante pour son jeune âge. « Mais être triste parce que quelqu’un nous manque, c’est aussi une façon de l’aimer. »

La Gardienne des Histoires hocha la tête avec fierté. « Tu comprends maintenant, Élina. C’est ce que j’essayais de t’enseigner. »

Élina se tourna à nouveau vers l’image de Pauline. « J’aurais aimé te dire au revoir pour de vrai. »

« Tu peux le faire maintenant », dit la Pauline de brume en tendant ses mains vers Élina, même si elles ne pouvaient pas vraiment se toucher.

Élina prit une grande inspiration. C’était difficile, mais elle savait que c’était important. « Au revoir, Pauline. Merci pour toutes les histoires et les câlins. Tu vas me manquer, mais je garde notre amour dans mon cœur. »

Alors qu’elle prononçait ces mots, quelque chose d’étonnant se produisit. La pièce s’illumina d’une douce lumière dorée, et la forme brumeuse de Pauline devint plus claire, presque solide.

« Au revoir, ma petite Élina », répondit Pauline avec un sourire radieux. « N’oublie jamais que tu es courageuse et aimée. »

Soudain, le château tout entier commença à trembler. Le Monstre de l’Adieu poussa un cri de surprise.

« Que se passe-t-il ? » demanda Élina, effrayée.

« Tu as fait quelque chose que personne n’a jamais fait dans mon château », dit le Monstre, l’air stupéfait. « Tu as dit au revoir avec amour, et tu as accepté le départ de Pauline. Mon château… il se transforme ! »

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L’aventure continue !

In Mamie Aurore's art studio, an elegant shadow figure with a blue crystal crown looms. A dark-skinned boy with curly black hair and adventurous smile stands nearby. Title 'Emilie' and subtitle 'My Story Show' in vibrant frost palette. Cel-shaded magical silhouettes.

Identifiant de l’histoire : 37