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Élina atterrit doucement sur un sol fait de nuages duveteux. Autour d’elle, tout était étrange et flou, comme dans un rêve.
Le ciel avait la couleur des bulles de savon, changeant du rose au bleu, puis au violet. Des milliers de petites lumières flottaient partout, comme des lucioles, mais Élina comprit vite que c’étaient des mots. Des mots d’adieu qui n’avaient jamais été prononcés.
« Bienvenue dans mon royaume », dit le Monstre de l’Adieu qui flottait à côté d’elle. Il semblait encore plus grand ici, ses bras d’écharpe s’étendant comme des tentacules de brume.
« Où est Pauline ? » demanda Élina, serrant toujours son doudou contre elle.
« Elle est dans mon château, avec tous ceux qui sont partis sans dire au revoir », répondit le monstre en pointant vers une immense structure faite de nuages gris et de portes fermées.
Élina prit une grande inspiration et commença à marcher vers le château. Mais plus elle avançait, plus le château semblait s’éloigner.
« Ce n’est pas juste ! » cria-t-elle, des larmes commençant à couler sur ses joues. « Je veux voir Pauline ! »
Le Monstre de l’Adieu s’approcha d’elle, ses yeux tristes la fixant. « Personne ne peut entrer dans mon château sans répondre à mes énigmes et passer mes épreuves. »
« Quelles énigmes ? » demanda Élina en essuyant ses larmes.
« La première est simple », dit le monstre. « Dis-moi pourquoi tu es triste que Pauline soit partie. »
Élina réfléchit un moment. « Parce que… parce que je l’aime et qu’elle me manque. Elle me lisait des histoires et me faisait rire. Et maintenant, elle est partie sans me dire pourquoi, sans me dire au revoir. »
Alors qu’elle parlait, une grosse boule de tristesse remonta dans sa gorge, et elle éclata en sanglots. Le Monstre de l’Adieu grandit encore, se nourrissant de ses larmes, devenant si immense qu’il bloqua toute la lumière.
« Tes larmes me rendent plus fort ! » rugit-il. « Plus tu es triste, plus je suis puissant ! »
Il tendit ses bras d’écharpe vers Élina, l’entourant de brume grise. Élina ne pouvait plus bouger, elle ne pouvait plus respirer. Elle était piégée dans la tristesse du Monstre de l’Adieu.
Mais soudain, une douce lumière dorée perça à travers la brume. Une voix familière appela : « Élina ! N’aie pas peur ! »
La brume se dissipa un peu, et Élina vit une silhouette brillante s’approcher. C’était une dame aux longs cheveux bruns et au sourire chaleureux.
« Maman ! » s’écria Élina avec soulagement.
Mais ce n’était pas tout à fait sa maman. C’était une version magique, brillante comme une étoile, qui portait un livre doré dans ses mains.
« Je suis la Gardienne des Histoires », dit-elle avec la voix d’Aude. « Et je suis venue t’aider à comprendre les adieux. »
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L’aventure continue !
Identifiant de l’histoire : 37